L’indemnité vélo obligatoire rend le leasing vélo plus populaire que jamais
En un an, le nombre de travailleurs ayant adopté cette formule a augmenté d’un quart et le nombre d’entreprises de la moitié
Bruxelles, le 12 septembre 2024 – L’indemnité vélo obligatoire depuis le 1er mai 2023 rend le leasing vélo plus populaire que jamais. Un an après l’introduction de cette mesure, la part des travailleurs qui louent un vélo par le biais de leur employeur a augmenté d’un quart (pour atteindre 1,88 % de la population active). En fait, la part des entreprises qui proposent cette formule a augmenté de moitié pour atteindre 2,17 % de l’ensemble des employeurs. C’est ce qui ressort de l’analyse des données de quelque 338 000 travailleurs en service auprès de plus de 30 000 employeurs du secteur privé, réalisée par Acerta. Pourtant, le vélo de location n’a pas encore atteint son plafond dans notre pays, selon l’expert des RH : « Pédaler pour aller travailler, c’est bon pour le bien-être et pour le portefeuille des travailleurs, et ça ne coûte rien à l’employeur. »
Un quart des travailleurs en plus bénéficient du leasing vélo depuis l’introduction de l’indemnité vélo obligatoire
La part des travailleurs optant pour la location d’un vélo par l’intermédiaire de leur employeur a atteint 1,91 % au cours du premier semestre de cette année, résultat actuel d’une augmentation constante. Par exemple, en comparaison avec le premier semestre de 2021, la part des travailleurs bénéficiant d’un leasing vélo a augmenté de près de la moitié (+ 49,7 %).
On notera ici l’effet possible de l’indemnité vélo obligatoire (introduite le 1er mai 2023) sur la popularité du leasing vélo. Cela semble en effet avoir été un accélérateur : dans l’année qui a suivi l’introduction de l’indemnité vélo obligatoire, la part des travailleurs louant un vélo par l’intermédiaire de leur employeur a augmenté d’un quart (+ 25,1 %).
Illustration 1 : % de travailleurs bénéficiant d’un leasing vélo – évolution 2017-2024, par semestre + évolution depui l’introduction de l’indemnité vélo obligatoire
Depuis l’instauration de l’indemnité vélo obligatoire, le nombre d’employeurs proposant un service de leasing vélo a augmenté de moitié
Pour opter pour la location d’un vélo par l’intermédiaire de l’employeur, il faut bien sûr que l’employeur le propose. Les chiffres d’Acerta montrent que de plus en plus d’employeurs le font. Par exemple, en comparaison avec le premier semestre de 2021, la part des travailleurs ayant la possibilité d’opter pour un leasing vélo est plus de deux fois et demie plus grande (+ 174 %).
Comme pour les travailleurs, l’introduction de l’indemnité vélo obligatoire a un effet important sur la popularité auprès des employeurs. Depuis le 1er mai 2023, la part des employeurs proposant le leasing vélo à leurs travailleurs a augmenté de moitié (51,1 %).
Illustration 2 : % d’employeurs proposant le leasing vélo – évolution 2017-2024, par semestre + évolution depui l’introduction de l’indemnité vélo obligatoire
Illustration 3 : % de travailleurs et d’employeurs participant au système de leasing vélo de 2017 à 2024
Peut encore mieux faire
Il n’est pas surprenant qu’il y ait un lien entre l’indemnité vélo obligatoire et la popularité du leasing vélo. C’est un système avantageux, tant pour les travailleurs que pour les employeurs, permettant d’utiliser un bon vélo pour se rendre au travail. En outre, la formule présente de nombreux avantages (financiers) pour les deux parties. L’expert des RH Acerta estime donc que le plafond du leasing vélo dans notre pays est loin d’être atteint.
Catherine Langenaeken, experte chez Acerta Consult, explique : « Le leasing vélo permet aux travailleurs de financer le vélo avec leur salaire brut, ce qui le rend de facto beaucoup moins cher. Les travailleurs reçoivent ensuite une indemnité vélo pour les kilomètres effectivement parcourus entre le domicile et le lieu de travail. Le leasing vélo est aussi avantageux pour l’employeur. Tout d’abord, la formule est neutre en termes de coûts, à moins que l’employeur choisisse lui-même de contribuer financièrement. Les employeurs apprécient également de voir leurs collaborateurs arriver à vélo, en pleine forme, sans qu’ils aient dû subir les embouteillages. C’est également l’occasion de passer à une mobilité plus écologique : si vous pouvez y contribuer gratuitement, pourquoi ne pas le faire ? Et comme un contrat de leasing s’étend sur plusieurs années, l’employeur et le travailleur s’engagent durablement l’un envers l’autre par le biais du contrat de leasing vélo. »
À partir du 1er janvier 2025, les pouvoirs publics proposeront la formule de leasing vélo aux fonctionnaires fédéraux. Cela confirme une fois de plus que ce système offre de nombreuses possibilités.
Dans la simulation suivante, le travailleur se rend au travail à vélo 3 jours par semaine. Ce faisant, il parcourt chaque fois 20 km à l’aller et 20 km au retour.
- Montant exonéré fiscalement :
Montant maximum exonéré de 0,35 € (exercice d’imposition 2025, revenus 2024) avec plafond annuel d’exonération de 3500 € par an.
- Simulation :
40 km par jour (20 km aller simple)
3 fois par semaine = environ 144 jours par an (en supposant qu’en soustrayant les vacances légales, il reste 48 semaines de travail * 3 jours de vélo par semaine = 144 jours)
40 * 0,35 * 144 = 2016,0 €
- Comparaison avec 80 km aller-retour
Supposons que le travailleur doive parcourir non pas 40 km aller-retour, mais 80 km aller-retour :
80 * 0,35 * 144 = 4032,0 € – cela dépasse le plafond de 3500 €, le travailleur reçoit bel et bien une indemnité de 4032 €, mais seuls 3500 € sont exonérés.
À propos des chiffres
Cette enquête est basée sur les données réelles de quelque 338 000 travailleurs (ouvriers et employés) en service auprès d’environ 30 000 employeurs du secteur privé. L’échantillon reflète le marché du travail du secteur privé en Belgique en ce qui concerne le statut, le genre, l’âge, le régime de travail, la région et la taille des entreprises.
Questions en tant que journaliste ?
Veuillez contacter Acerta – Sylva De Craecker