La guerre des talents fait moins rage : les entreprises sont nettement moins nombreuses à craindre de perdre leurs meilleurs collaborateurs en 2024
Bruxelles, le 28 février 2024 – La guerre des talents semble s’être un peu calmée : deux entreprises sur trois sont confiantes quant à la possibilité de conserver leurs meilleurs éléments en 2024. Il s’agit du double par rapport à l’année dernière, où seulement 30 % des entreprises étaient optimistes quant au maintien de leurs meilleurs collaborateurs. En matière de recrutement aussi, les entreprises belges sont plus positives que les années précédentes : près de huit entreprises sur dix s’attendent à embaucher du personnel en 2024, contre seulement sept sur dix les années précédentes. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle réalisée auprès des employeurs de plus de 500 entreprises belges par Acerta Consult, experts en ressources humaines.
La guerre des talents fait moins rage
Ces dernières années, la guerre pour attirer les meilleurs talents faisait rage sur notre marché du travail tendu. Cette concurrence mutuelle entre entreprises semble aujourd’hui s’être quelque peu apaisée. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle que les experts en RH Acerta Consult ont fait réaliser par Indiville auprès de plus de 500 entreprises belges. 62 % des employeurs partent du principe qu’ils pourront conserver leurs meilleurs éléments en 2024. Il s’agit du double du pronostic établi par les employeurs en 2023. À l’époque, seulement 30 % d’entre eux étaient confiants quant à la possibilité de conserver leurs meilleurs éléments. Le fait que la guerre des talents se soit calmée ne signifie pas que la pénurie de main-d’œuvre a disparu. Près de quatre entrepreneurs sur dix craignent encore de voir partir de bons collaborateurs. L’enquête révèle que les principales raisons pour lesquelles les meilleurs talents quitteraient les entreprises sont en particulier : une charge de travail trop élevée (39 %) ; un manque de possibilités d’évolution et de formation (39 %) ; et des attentes salariales trop hautes.
Illustration 1 : Pronostic des employeurs sur les départs éventuels de travailleurs – Enquête d’Acerta/Indiville auprès des employeurs
Maria Ferritto, experte juridique chez Acerta Consult : « La pénurie sur le marché du travail reste une réalité. Mais le fait que les employeurs soient manifestement plus confiants en matière de rétention des travailleurs par rapport aux années précédentes est une bonne chose. Un élément frappant est que les facteurs avancés par les employeurs comme des raisons possibles de départ sont désormais moins liés au présent (le salaire, la charge de travail) et davantage à l’avenir (les possibilités d’évolution pour le travailleur, la confiance dans le fait que la situation reste bonne dans l’entreprise). La question est donc de savoir quel avenir l’organisation envisage pour elle-même et comment elle y implique ses travailleurs. Il est donc plus important que jamais pour les entreprises de miser sur des carrières durables. Il s’agit de parcours de carrière axés sur le bien-être, la possibilité d’évolution, la sécurité quant à l’avenir, l’épanouissement professionnel et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »
Les entreprises sont positives quant à l’emploi
Outre les attentes positives en matière de rétention, les entrepreneurs belges sont également optimistes quant à l’emploi dans leur entreprise en 2024. Près de huit entreprises sur dix (79 %) s’attendent à embaucher du personnel en 2024. Il s’agit d’une nette augmentation par rapport aux années précédentes. En 2021/2022, 70 % des employeurs s’attendaient à embaucher, et 69 % en 2023.
66 % des employeurs belges s’attendent à ne pas procéder à des licenciements en 2024 : 24 % considèrent des licenciements comme très peu probables, 42 % comme peu probables. En 2021/2022, 60 % partaient du principe qu’il n’y aurait pas de licenciements, contre 74 % en 2023. Les licenciements sont un peu plus envisagés aujourd’hui que ce n’était le cas en 2023, mais la proportion d’employeurs répondant un « oui » catégorique à la question de savoir si des licenciements étaient à l’ordre du jour reste pratiquement aussi faible : 9 % en 2024, 8 % en 2023 et 10 % en 2021/2022.
Illustration 2 : Pronostic recrutements/licenciements – Enquête d’Acerta/Indiville auprès des employeurs
À propos des chiffres
Les données sont issues de l’enquête miroir annuelle qu’Acerta Consult fait réaliser par le bureau d’enquête Indiville auprès d’un échantillon représentatif de 500 employeurs belges. Les données des entreprises ont été pondérées pour être représentatives de la Belgique quant au nombre de travailleurs dans les entreprises actives d’au moins 5 travailleurs. L’enquête s’est déroulée entre le 17 et le 31 janvier 2024. Cette approche permet d’offrir une perspective historique du point de vue des employeurs et des travailleurs.
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