Un starter en activité complémentaire sur 20 passe en activité principale dans les deux ans
Près de 5 % des indépendants qui ont lancé leur activité complémentaire en 2020 exercent cette activité à titre principal deux ans plus tard. Les chiffres restent donc au même niveau qu’avant la pandémie de coronavirus, selon les données de 12 000 indépendants débutants. Dans quels secteurs ce changement s’opère-t-il le plus souvent ? Et dans quelle tranche d’âge ? L’experte Nadine Morren nous explique.
La construction, les professions libérales et la consultance
Environ 4,5 % des 12 000 starters qui ont lancé leur activité complémentaire en 2020 en ont fait leur activité principale depuis. Les chiffres pour la première année corona, 2020, se situent ainsi au même niveau que précédemment, malgré l’incertitude économique de ces dernières années.
Il est frappant de constater que ce chiffre est plus bas dans certains secteurs que dans d’autres. Ainsi, c’est dans le secteur de la construction (7 %) que le plus d’indépendants sont passés de l’activité complémentaire à l’activité principale, suivis par les professions libérales et les consultants. Il s’agit peut-être de secteurs dans lesquels les indépendants débutants à titre complémentaire estiment qu’il y a suffisamment de place pour franchir le pas vers le statut d’indépendant à titre principal.
Le statut d’indépendant est de plus en plus attrayant
Quitter son emploi salarié et faire le saut vers la vie d’indépendant est une étape que tout le monde n’ose pas franchir. Le gouvernement a introduit certaines mesures visant à rendre le statut d’indépendant plus attrayant, telles que le congé de naissance pour les indépendants, une meilleure protection en cas de maladie, l’adaptation du montant de la pension. Et même pendant la pandémie de coronavirus, les indépendants n’ont pas été laissés pour compte par le gouvernement.
La réduction starter peut également inciter à franchir le pas. Lorsque vous lancez votre propre entreprise, vous êtes obligé de vous inscrire auprès d’une caisse d’assurances sociales. Les cotisations sociales que vous payez sont calculées sur la base de vos revenus d’il y a trois ans. Pour les starters, elles sont fixées à 20,5 % de votre revenu estimé. Si vous pensez que vos revenus seront plus bas au cours de la première année, vous pouvez demander la réduction starter, qui vous donne un répit financier.
Ce sont les trentenaires qui se lancent le plus souvent dans l’aventure
Ce qui est frappant, c’est que les trentenaires sont ceux qui sont le plus passés au statut d’indépendant à temps plein (5,4 %), suivis par les jeunes dans la vingtaine (4,7 %). Ce n’est pas totalement illogique, selon une enquête récente. Une personne dans la vingtaine sur deux envisage une réorientation professionnelle dans un autre emploi et un autre secteur. Pourquoi ? Ces personnes souhaitent se sentir plus utiles, trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée et/ou bénéficier d’une bonne rémunération. Parmi les jeunes dans la vingtaine qui envisagent un changement de carrière, près d’un sur trois pense à devenir indépendant.
Sauter le pas en tant qu’indépendant ?
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Écrit par
Directeur Starters & Indépendants