La semaine de quatre jours : oui ou non ?
Transposer la semaine de travail à temps plein en 4 jours tout en conservant le salaire : c’est possible depuis la fin de l’année 2022. Cette nouvelle application de la flexibilité en matière de durée du travail est un beau moyen de se démarquer en tant qu’employeur attractif en ces temps de marché de l’emploi restreint.
À quel point la semaine de travail de quatre jours est-elle populaire ?
Les travailleurs ont des opinions différentes sur la semaine de travail de quatre jours, selon Talent Pulse, une enquête d’Acerta et de StepStone réalisée auprès des travailleurs. Aujourd’hui, environ 1 travailleur sur 130 exerce son travail à temps plein sur 4 jours au lieu de 5, soit la moitié de plus (+55 %) qu’au début de cette année. C’est ce qu’il ressort de notre enquête.
Les employeurs sont prudents et veulent d’abord déterminer si cette semaine de quatre jours à temps plein est réalisable et intéressante. Le glissement s’opère principalement au niveau des grandes entreprises qui sont mieux équipées et peuvent assurer la continuité. Cela dit, il est bon que le dialogue entre employeur et travailleur puisse avoir lieu. En effet, savoir pourquoi certains demandent la semaine de quatre jours et d’autres l’autorisent ou non contribuera à de bonnes relations entre employeur et travailleur.
Quel degré de flexibilité pouvez-vous et voulez-vous autoriser ?
La même forme de travail pour tous : cette approche ne fonctionne plus. Tel aura également été le raisonnement quand le Deal pour l’emploi a donné aux travailleurs de n’importe quel secteur l’occasion de demander à leur employeur de prester un contrat de travail à temps plein en quatre jours. Il appartient alors à l’employeur de l’autoriser ou non. Le point à soupeser est le suivant : dans quelle mesure cet aspect est-il important pour mon travailleur et est-ce réalisable pour l’entreprise ?
Avec une politique de formation et de développement, vous pouvez anticiper la demande
Pourquoi les gens voudraient-ils travailler moins (de jours) ? Manifestement, le Belge espère surtout dégager du temps pour des intérêts que ne couvre pas (encore) son emploi fixe. Les jeunes, en particulier, veulent essayer des choses, mais les travailleurs plus âgés apprécient aussi un peu de variété. Il n’est pas inconcevable que leurs intérêts puissent aussi vous intéresser en tant qu’employeur. Si vous pouvez (mieux) répondre aux intérêts de vos collaborateurs avec le poste, vous pouvez non seulement anticiper le besoin d’une semaine de travail de quatre jours, mais il y a également de fortes chances que vous gardiez vos collaborateurs chez vous (plus longtemps). Les employeurs qui proposent un accompagnement de carrière et des formations font diminuer le besoin d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.
Le plus important : engager le dialogue
Bien entendu, un travailleur peut estimer que la semaine de travail de quatre jours est vraiment la meilleure solution pour lui. Et, bien sûr, il existe des contextes dans lesquels cette option est également réalisable. Mais le plus important est peut-être que le dialogue ait lieu. Que vos collaborateurs aient le sentiment d’être écoutés, qu’une conversation constructive soit possible, qu’il y ait une volonté d’essayer de parvenir à un compromis, voilà où se situe le véritable gain. Les candidats à la semaine de travail de quatre jours demandent principalement (davantage) de flexibilité, et celle-ci peut prendre de nombreuses formes.
Vous débutez vous-même?
Travaillez directement à une organisation du travail flexible.
Écrit par
Conseillère juridique chez Acerta