Six dirigeants d’entreprise sur dix pensent que les dirigeants doivent (re)motiver et (re)faire confiance au personnel après la crise du coronavirus
Acerta : Le patron doit continuer à juger sur la qualité plutôt que sur la présence pendant les heures de travail
Bruxelles, le 30 septembre 2021 - Selon 64 % des employeurs, les dirigeants doivent être capables de motiver et de faire confiance. Sept dirigeants d’entreprise sur dix estiment qu’ils encouragent déjà l’autonomie et la responsabilité au sein de leur organisation et qu’ils vérifient la qualité du travail plutôt que la présence pendant les heures de travail. Dans 2 entreprises sur 3, les dirigeants peuvent compter sur une formation et un soutien, mais 37 % des employeurs doivent admettre qu’ils n’ont organisé aucune formation au cours des deux dernières années pour aiguiser les nouvelles compétences en matière de leadership après la crise du coronavirus. C’est ce qu’il ressort d’une enquête menée par le prestataire de services RH ACERTA et le bureau d’enquête Indiville auprès de plus de 500 petites et grandes entreprises belges.
Six employeurs sur dix sont d’avis que les dirigeants doivent motiver et faire confiance
Lorsque les employeurs sont interrogés sur les compétences qu’ils considèrent comme importantes pour les dirigeants de leur organisation, « motiver et faire confiance » arrive en tête de liste. 64 % des sondés considèrent que c’est (très) important. Une réponse frappante à l’heure où les travailleurs reprennent le chemin du bureau dans de nombreuses entreprises.
Illustration 1 : Appréciation par les employeurs des principales compétences des dirigeants
Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult, déclare : « Au cours de l’année écoulée, la confiance est devenue extrêmement importante dans la relation employeur-travailleur. Nous constatons le passage d’une motivation de contrôle à une motivation autonome. Le recours au travail à domicile dans la lutte contre le coronavirus a accéléré une évolution déjà en cours. Fini de se réunir avec son équipe et d’avoir une visibilité sur ce que chacun fait. Les collaborateurs sont devenus plus autonomes dans la gestion de leur emploi du temps et de leur travail. Au cours de l’année écoulée, les dirigeants ont donc dû veiller à ce que les membres de leur équipe continuent à se sentir impliqués dans l’organisation. Le coronavirus a donc obligé les dirigeants à repenser leur approche de la motivation et à mettre l’accent sur d’autres aspects. »
Benoît Caufriez ajoute : « La motivation, c’est un vaste concept.Il s’agit de mettre les travailleurs dans de bonnes conditions en misant sur leurs talents, et de leur permettre d’évoluer dans le cadre des valeurs et des objectifs de l’entreprise qu’ils trouvent significatifs et pour lesquels ils font preuve d’une motivation intrinsèque. Durant la crise du coronavirus, l’accent a été mis sur la nouvelle dimension que prenaient l’autonomie et l’implication dans le cadre du travail à domicile. Il va maintenant devenir important que les dirigeants (continuent) aussi à travailler activement au développement et à l’évolution de nouvelles compétences. »
2 employeurs sur 3 coachent les dirigeants
La question est de savoir si les dirigeants sont prêts à assumer un nouveau rôle dans l’organisation et si, une fois les travailleurs de retour au bureau, ils ne reprendront pas leurs anciennes habitudes. L’enquête montre qu’un employeur sur trois (33 %) constate que les dirigeants ne bénéficient pas réellement d’un coaching et d’un soutien pour leur nouveau rôle. 37 % avouent ne pas avoir organisé une seule formation au cours des deux dernières années pour permettre aux dirigeants d’affiner leurs compétences et de les adapter à la période après la crise du coronavirus pour le retour sur le lieu de travail.
Illustration 2 : Soutien et formation pour les dirigeants
70 % déclarent déjà promouvoir l’autonomie ainsi que la responsabilité et contrôler la qualité
Comment les dirigeants ont-ils rempli leur rôle dans l’intervalle ? Les employeurs sont plutôt optimistes. Ils estiment que l’autonomie et la responsabilité sont déjà encouragées au sein de leur organisation. Et que les dirigeants contrôlent principalement la qualité du travail, plus que la présence ou la quantité. 40 % indiquent qu’ils n’ont pas de structure rigide impliquant des heures et des méthodes de travail imposées.
Illustration 3 : Déclarations des dirigeants sur le contrôle
Benoît Caufriez conclut : « Bien sûr, le contact entre le dirigeant et l’équipe portera et pourra porter sur le contenu, sur le travail. Rien ne change au fait que le dirigeant fournisse une structure, une orientation, des objectifs... mais qui dit davantage d’autonomie, dit également approche plus individuelle. Chacun a des capacités différentes. Pour savoir ce qui fonctionne ou non et avec qui, les dirigeants devront mener des entretiens plus individuels dont le contenu sera lui aussi individuel. Il devrait être possible d’aborder le bien-être du collaborateur. Et cela nécessite d’autres compétences spécifiques pour lesquelles il est préférable de coacher les dirigeants. »
À propos des chiffres
Les données proviennent de l'enquête qu’ACERTA fait réaliser auprès des employeurs tous les deux ans par Indiville, le collectif d’étude pour une recherche novatrice concernant les personnes, la société, les médias et la politique. L'enquête s'est déroulée du 12 au 26 avril 2021 avec la participation de 526 entreprises occupant toutes au moins 5 travailleurs. Les données ont été pondérées pour être représentatives de la Belgique quant au nombre de travailleurs dans les entreprises actives d'au moins 5 travailleurs. Pour une description détaillée de l’échantillon, adressez-vous à Acerta.
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