À l’heure actuelle, les Belges ont pris moins de vacances en 2021 que lors de l’année précédente, marquée par le coronavirus
Acerta met en garde : à peine 3,94 % des heures ouvrables ont été consacrées aux vacances. Le besoin de rattraper le retard en matière de prise de vacances n’a jamais été aussi grand
Bruxelles, le 12 août 2021 - En 2021 aussi, les Belges reportent pour l’instant leurs vacances : au cours des sept premiers mois de cette année, seulement 3,94 % des heures ouvrables ont été consacrées aux vacances. Pour la deuxième année consécutive, les Belges prennent donc moins de vacances : en 2020 aussi, nous avions constaté un recul. Le travail à domicile, l’incertitude quant aux destinations de voyage et le chômage temporaire sont à l’origine de ces faibles chiffres de vacances, selon le prestataire de services RH ACERTA. Il semble qu’il faille donc rattraper ce retard. Et qui de mieux placés que les employeurs pour le faire, de préférence le plus tôt possible ?
Au cours des sept premiers mois de cette année, seulement 3,94 % des heures ouvrables ont été consacrées aux vacances. Avant l’émergence du coronavirus en 2019, les entreprises belges comptaient déjà une part de vacances de 4,8 % pour la même période. Cette part a chuté à 4,14 % au cours de la première année du coronavirus, en 2020. La tendance selon laquelle les travailleurs belges sont moins enclins à prendre des vacances au cours du premier semestre se poursuit donc.
Figure 1 : part des vacances dans les heures ouvrables en % + proportion par rapport à 2019
Au 31 décembre, le compteur de jours de vacances doit être à zéro
Nathalie Florent, Consultant Legal & Reward déclare : « Il est très important de considérer les chiffres des vacances à temps. Les vacances sont non seulement censées permettre aux employés de recharger leurs batteries en temps voulu, mais ne plus compter de jours de congé légaux au 31 décembre constitue de toute façon une obligation légale. Vu les chiffres de la période janvier-juillet 2021, il est déjà certain qu’il faudra rattraper le retard pour ramener les soldes à zéro. »
Le rattrapage nécessaire pas attendu pour le mois d’août
Le mois de juillet est traditionnellement le mois de prédilection pour la prise des vacances. Cette année n’a pas échappé à la règle : les chiffres montrent qu’avec 15,5 %, un nombre qui est même légèrement supérieur à celui de 2019, ce mois remplit sa part traditionnelle de vacances de 15,5 %.
Nathalie Florent ajoute : « Toutefois, cela ne compense pas les faibles chiffres des vacances au cours des sept premiers mois de 2021. En effet, il n’y a aucune raison de penser que le mois d’août, l’autre mois populaire pour les vacances, fournira plus qu’un résultat classique pour compenser les chiffres des vacances. Nous pourrions même assister à une baisse de pourcentage en raison de l’augmentation des zones rouges dans les destinations de vacances populaires. »
Une planification en temps voulu des vacances permet d’éviter les difficultés
Les faibles chiffres des vacances s’expliquent en partie par le travail à domicile, l’incertitude quant aux possibilités de voyage et le chômage temporaire. Ces facteurs ont également joué un rôle en 2020 et poussent toujours plus de travailleurs à reporter leurs vacances.
Nathalie Florent conclut : « Même si les travailleurs sont toujours en chômage temporaire, les vacances restent nécessaires et intéressantes. Ne serait-ce que parce qu’elles représentent un salaire complet et pour l’impact positif sur le 13e mois dans différents secteurs. Quoi qu’il en soit, les congés légaux doivent être épuisés et, au vu des chiffres actuels, peu importe le secteur et la taille de l’entreprise, les employeurs ont intérêt à ne pas laisser traîner les choses. C’est le bon moment pour planifier. Un récapitulatif des intentions, dans la mesure où elles sont connues, peut former un bon début facile à mettre en place. Si nous reconstituons le puzzle maintenant, nous retrouverons rapidement un juste équilibre entre travail et vacances. »
À propos des chiffres
Les données recueillies se basent sur les données réelles d’un ensemble de 260 000 travailleurs occupés auprès de plus de 40 000 employeurs du secteur privé auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises.