Acerta Summit 2021: leçons pour les experts-comptables

Steven Poelmans, professeur de neuroscience et de leadership stratégique à l’AMS, étudie l’adaptabilité d’un point de vue scientifique. Il est ainsi parvenu à définir les personnes qui gèrent bien le changement comme des « personnes qui ne restent pas accrochées au passé, ne se plaignent pas, ne montrent pas du doigt, mais cherchent plutôt à savoir comment elles peuvent bénéficier à long terme d’un changement ».

La bonne nouvelle, c’est que l’adaptabilité a toujours existé. Ce n’est pas pour rien que le célèbre dicton « le changement est l’unique constante dans la vie » remonte aux Grecs anciens. Depuis un an et demi, l’Homme a également prouvé qu’il pouvait s’adapter très rapidement. Le Professeur Poelmans distingue néanmoins les personnes qui s’adaptent facilement à celles qui éprouvent davantage de difficultés face au changement. Il fait d’ailleurs référence à tous ces Elon Musk, symboles de l’adaptation : ceux qui ont appris à embrasser le changement, et même l’échec. Ils voient la situation dans son ensemble et vont de l’avant en pensant à l’avenir, qu’ils aient échoué ou non.

Devons-nous tous incarner Elon Musk, alors ? Non, heureusement, tout le monde peut s’adapter. Chaque personnalité, aussi diverse soit-elle, peut s’adapter à sa manière, aussi bien en ce qui concerne les tâches qui nécessitent une grande réflexion que les petites tâches quotidiennes. De cette façon, tout le monde peut aller de l’avant.

L’ancienne star du tennis Dominique Monami a évoqué durant l’Acerta Summit la manière dont elle est parvenue à se hisser dans le top 10 du tennis féminin alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente. Son talent lui a évidemment permis d’atteindre des sommets, mais ce n’est pas tout. Ce qui est important, selon Dominique Monami, c’est ce que vous en faites.

Elle a parlé de son rêve de devenir un jour championne, un rêve qui est devenu un objectif personnel. Mais comment atteindre un objectif ?

Si vous restez dans votre zone de confort, vous n’êtes en effet pas poussé à vous dépasser. L’importance est donc d’oser quitter cette zone de confort. L’ex-championne a néanmoins souligné l’importance de connaître ses limites. Vous pouvez être mis au défi et progresser, mais il est crucial de prévoir la récupération nécessaire.

Pendant cette période de récupération, le feed-back est essentiel, selon Dominique Monami. Elle préconise une culture du feed-back, qui permet de voir les choses sous un angle différent et de faire mieux la prochaine fois. Si vous pouvez apprendre d’une défaite, vous n’avez pas vraiment perdu. Si vous accueillez le feed-back avec l’esprit ouvert, vous connaîtrez la recette du succès pour vous adapter et vous saisirez chaque changement comme une opportunité.

Ici aussi, l’amélioration est possible. Alors que de nombreuses entreprises se limitent à une seule séance de feed-back par an, elle privilégie le feed-back sur le terrain. En donnant immédiatement un feed-back, vous offrez à votre collaborateur la possibilité de corriger rapidement le tir et vous ne perdez pas un temps précieux.

Siham Rahmuni, CEO de la société immobilière Quares, a témoigné du parcours qui l’a menée jusqu’à la tête de l’entreprise. Diplômée en comptabilité et fiscalité, elle a occupé les postes d’expert-comptable junior, de manager financier, de CFO pour terminer par devenir CEO de Quares. En parallèle, elle a suivi des cours du soir et a obtenu son master. Inutile de dire qu’elle sait mieux que quiconque que la capacité d’adaptation est synonyme de réussite.

Après quelques mois au poste de CEO, elle a dû faire face à la crise du coronavirus. Les conséquences pour le groupe immobilier Quares ont été nombreuses. Les visites virtuelles ont remplacé les visites classiques sur place. Aujourd’hui, Quares récolte toujours les fruits de la numérisation et les visites actuelles des lieux sont plus qualitatives qu’elles ne l’étaient auparavant.