Harcèlement au travail : briser le tabou
Tout comme les enfants, les adultes peuvent également être victimes de harcèlement. Il ressort d’une étude de l’IDEWE, réalisée à l’occasion de la semaine contre le harcèlement moral, que le harcèlement au travail a continué d’exister en 2020, une année pourtant marquée par le travail à domicile. La sensibilisation des dirigeants à cet égard peut permettre de briser le tabou qui entoure cette problématique.
Qu’est-ce que le harcèlement ?
Le harcèlement peut se manifester par des mots (à l’oral ou à l’écrit), des menaces, des actes ou des gestes. Il a pour but (ou pour effet) de porter atteinte à la personnalité, la dignité ou l’intégrité d’une personne. L’emploi du collaborateur harcelé peut ainsi être mis en péril, ou son environnement de travail peut devenir menaçant, hostile, injurieux, dégradant ou abusif. Les cas de harcèlement ne sont pas anodins, car ils se produisent à maintes reprises au cours d’une période donnée et portent atteinte à un collaborateur.
L’enquête de l’IDEWE révèle que de nouvelles formes de harcèlement ont fait leur apparition. L’application ou non du télétravail, la manière d’aborder les mesures sanitaires, la mise en quarantaine... tant de sujets qui peuvent être source de malentendus et de frustrations entre collègues. Par ailleurs, les formes de collaboration numériques ont parfois amplifié certaines tensions (existantes) et certains actes de harcèlement.
Les dirigeants peuvent briser le tabou
En tant qu’employeur, vous devez intégrer la lutte contre le harcèlement au travail dans votre politique générale de prévention contre les charges psychosociales. Puisqu’il est à présent clair que le télétravail ne disparaîtra pas, mais continuera d’exister sous la forme d’un modèle hybride, vous devez également prêter attention aux nouvelles formes de harcèlement.
Les dirigeants de votre organisation peuvent toutefois jouer un rôle essentiel pour éviter, repérer et résoudre les cas de harcèlement. Tout commence par prendre conscience que le harcèlement peut également se produire en télétravail. En tout état de cause, les dirigeants ont tout intérêt à s’entretenir régulièrement avec les membres de leur équipe, tant individuellement qu’en groupe. Ces entretiens individuels sont notamment nécessaires pour évaluer le bien-être de vos collaborateurs. La crise du coronavirus et le télétravail obligatoire peuvent peser lourdement sur le bien-être mental, mais si des cas de harcèlement viennent s’ajouter à cette situation, le dirigeant est le mieux placé pour briser le tabou qui les entoure, les repérer et les résoudre. Tout ceci est également étroitement lié au renforcement de l’esprit de groupe et de l’engagement au sein de l’organisation. L’engagement constitue l’un des ingrédients de base pour obtenir des travailleurs heureux selon la théorie de l’autodétermination. Si vous vous y investissez activement en tant que dirigeant, vous serez également en mesure d’éviter les cas de harcèlement au sein d’une équipe.
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Écrit par Miet Vanhegen
Conseillère juridique