Les trentenaires constituent la tranche d’âge qui continue le plus d’opter pour un emploi dans le secteur des soins de santé malgré le coronavirus

En 2020, le nombre de nouveaux emplois dans le secteur des soins de santé a diminué de 11,4 %. Le secteur obtient néanmoins un score bien meilleur que les autres secteurs qui enregistrent une baisse de pas moins d’un cinquième (20,8 %) des contrats de travail signés par rapport à 2019. Cette diminution en 2020 s’explique par un « gel » du marché de l’emploi de l’année dernière dû au coronavirus : les travailleurs ont moins changé d’emploi et les entreprises ont moins recruté de personnel en raison de la situation incertaine.

^{Illustration 1 : Évolution de l’afflux de nouveaux collaborateurs dans le secteur des soins de santé par rapport au secteur privé, comparaison entre 2020 et 2019}

Angelo Montesi, Business Development Manager Non-Marchand chez Acerta, déclare : « Les soins médicaux et infirmiers ne sont pas des professions faciles : le travail est mentalement et physiquement lourd et vous devez avoir du cœur à l’ouvrage. L’année dernière, nous avons tous constaté à quel point ces professions étaient essentielles, y compris ceux qui n’avaient jamais ou très peu entretenu de contact avec ce secteur. Cet énorme intérêt pour les soins de santé dans notre pays explique sans doute le nombre plus élevé de nouvelles recrues dans ce secteur par rapport à d’autres branches de notre marché de l’emploi. »

Si nous observons plus en détail l’afflux de nouveaux collaborateurs, nous nous apercevons que ce sont surtout les trentenaires qui ont obtenu un nouvel emploi dans le secteur des soins de santé depuis le début de la crise du coronavirus. En comparaison avec l’année 2019, le nombre de candidats âgés de 30 à 35 ans a augmenté cette année d’un cinquième (+20,4 %) dans le secteur des soins et de 16 % pour ceux âgés de 35 à 40 ans.

Angelo Montesi ajoute : « Les trentenaires qui ont trouvé un emploi dans le secteur des soins sont souvent issus de ce que l’on appelle le recrutement latéral. Il s’agit de personnes qui ont d’abord occupé un autre emploi – généralement dans un autre secteur – et qui ont ensuite choisi volontairement de changer pour un nouvel emploi dans un hôpital ou dans une maison de repos. Cela démontre qu’il est possible d’opter plus tard dans sa carrière pour une profession dans le secteur des soins de santé. Si des entreprises se voyaient à l’avenir contraintes de se défaire d’une partie de leur personnel, le pont vers le secteur des soins de santé serait à coup sûr assuré. »

En règle générale, les soins de santé demeurent également un secteur vers lequel se dirigent surtout les jeunes. En moyenne, deux tiers des nouvelles recrues dans le secteur avaient moins de 40 ans ces deux dernières années.

^{Illustration 2 : Afflux de nouveaux collaborateurs dans le secteur des soins de santé, par tranche d’âge}

La popularité du secteur des soins de santé s’explique en partie par les initiatives prises par les autorités pour rendre plus attirant le métier d’infirmier et de soignant :

• Vu qu’il s’agit d’une profession en pénurie, une reconversion est encouragée pour les chômeurs et les travailleurs intéressés via le projet 600, par exemple ;
• Et grâce à un système de fin de carrière spécifique, le métier de soignant et d’infirmier reste envisageable pour les candidats déjà un peu plus âgés.

^{À propos des chiffres}

^{Les données recueillies sont basées sur les données réelles de travailleurs en service auprès de plus de 28 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Le secteur des soins inclut la CP 330 (notamment les hôpitaux, maisons de repos, centres de santé...), la CP 331 (garde d’enfants, établissements et services de bien-être et de santé...) et la CP 332 (le secteur francophone et germanophone de l’aide sociale et des soins de santé).}