Les indépendantes sont 10 % plus nombreuses qu’avant le coronavirus
Une augmentation due aux indépendantes complémentaires et aux étudiantes-indépendantes
Bruxelles, le 7 mars 2022 – En 2021, les femmes devenues indépendantes étaient 10 % plus nombreuses que lors de la période avant l’émergence du coronavirus. Il est vrai que le nombre d’indépendantes débutantes en activité principale a baissé de près de 11 %, mais cette diminution est plus que compensée par le nombre de femmes qui ont commencé une activité indépendante à titre complémentaire (+23 %) ou en tant qu’étudiante-entrepreneuse (+49 %). Les femmes se lancent dans une activité indépendante de plus en plus tôt : l'âge moyen des indépendantes débutantes est aujourd'hui de quatre ans inférieur à celui d'il y a cinq ans. C'est ce qui ressort d'une analyse menée par Acerta Caisse d’assurances sociales sur la base de ses propres chiffres à l'approche de la Journée internationale des droits de la femme.
Davantage de femmes font leurs premiers pas en tant qu’indépendante
À l'approche de la Journée internationale des droits de la femme (qui aura lieu le 8 mars), Acerta s'est penchée sur ses propres chiffres concernant le nombre d’indépendantes débutantes dans notre pays. Selon des données collectées auprès de plus de 135 000 d’entre-elles, 12,4 % de femmes de plus se sont lancées comme indépendantes en 2021 par rapport à 2020. En comparaison avec l’année 2019 (avant l’émergence du coronavirus), cela représente une augmentation de 10,5 %. Elle concerne principalement les femmes qui deviennent indépendantes à titre complémentaire (+23 % par rapport à 2019) ou étudiantes-entrepreneuses (+48,8 %). Le nombre de lancements en tant qu’indépendantes à titre principal a légèrement reculé l'an dernier (-1,5 %) et est désormais de 10,8 % inférieur à celui de 2019.
Illustration 1 : Indépendantes débutantes en 2021, chiffres Acerta
Nadine Morren, Directrice Service à la Clientèle chez Acerta, déclare : « Une crise incite parfois certaines personnes à faire le grand saut vers le statut d’indépendant. Lors de la crise financière, nous avions également déjà constaté une augmentation de l'attrait d'une activité indépendante à titre complémentaire. Nous observons le même phénomène aujourd'hui, ce qui n'a rien de surprenant. En raison de la crise, nombreux sont ceux qui souhaitent relever un autre défi professionnel, trouver un autre équilibre entre vie professionnelle et vie privée ou obtenir des avantages financiers. Le plus grand nombre d’étudiants-entrepreneurs s'explique en partie par la même raison. Le statut d'étudiant-indépendant est également avantageux d'un point de vue fiscal. Les jeunes ont en outre pu profiter d’une plus grande flexibilité horaire grâce à l’organisation des cours en ligne ou à leur suspension, une opportunité que beaucoup ont saisie pour mettre sur pied leur activité. »
L’indépendante débutante toujours un peu plus jeune
Les femmes qui décident de devenir indépendantes le font de plus en plus tôt au cours de leur carrière. À l’heure actuelle, l'âge moyen des indépendantes qui se lancent en activité principale s’élève à un peu moins de 35 ans. Il y a cinq ans, il était encore légèrement supérieur à 39 ans. En moyenne, les indépendantes débutantes en activité complémentaire sont âgées d'un peu plus de 36,5 ans contre un peu plus de 40 ans il y a encore cinq ans.
Illustration 2 : Âge moyen des indépendantes débutantes, chiffres Acerta
Ces dernières années, les indépendantes se sont principalement lancées dans les soins de santé (médicaux) – sages-femmes, infirmières, psychologues, kinésithérapeutes – l’e-commerce et le commerce de détail. Les activités (complémentaires) comme photographe ou graphiste ont également le vent en poupe.
Illustration 3 : Les trois plus fortes hausses chez les indépendantes en activité principale, 2021 par rapport à 2019
Illustration 4 : Les trois plus fortes hausses chez les indépendantes en activité complémentaire, 2021 par rapport à 2019
L’assouplissement des exigences relatives à l’activité indépendante convainc les femmes
Nadine Morren d'Acerta explique : « Les exigences relatives à l’activité indépendante avaient déjà été assouplies en faisant correspondre davantage ce statut à celui d'un travailleur sur le plan de la protection et des droits. Pensez, par exemple, au régime de congé (parental). En Flandre, la législation d’établissement a également été abrogée, ce qui fait que les indépendants n'ont plus besoin du diplôme adéquat, ne doivent plus présenter de preuve d'expérience professionnelle et ne doivent plus passer d’examen central. Les exigences sont plus souples pour les activités complémentaires que pour les activités principales. Vous ne devez pas en vivre immédiatement et si les choses tournent mal, votre activité principale (en tant que travailleur) est là comme filet de sécurité. Ajoutez à cela qu’il est clairement apparu que nos autorités belges n'abandonnent pas les indépendants en temps de crise. Nous constatons également que les (hautes) écoles et les universités font toujours plus la promotion de l'activité indépendante. Cela pousse les étudiants ayant l'esprit d'entreprise à ne plus nécessairement attendre la fin de leurs études pour se lancer. »
À propos des chiffres
Les chiffres de l'ONSS n'étant disponibles qu'au second semestre, le service d’étude d'Acerta a analysé les données de 135 740 indépendants qui se sont inscrits chez Acerta Caisse d’Assurances sociales pour commencer leur activité. Les tendances répertoriées ci-dessus sont basées sur cet échantillon et peuvent légèrement différer de la moyenne du marché pour l'ensemble de la Belgique.
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