L’emploi en Belgique pour la première fois en hausse depuis la crise du coronavirus
Le nombre de contrats de travail a augmenté de 4,3 % au cours des six premiers mois de 2021
Bruxelles, le 22 juillet 2021 – Pour la première fois depuis le début de la pandémie de coronavirus, l’emploi est reparti à la hausse en Belgique. C’est ce qu’il ressort d’une analyse du prestataire de services RH Acerta sur la base des données de plus de 30 000 entreprises. L’emploi a progressé de 1,4 % par rapport à janvier 2020. Seuls le secteur de l’horeca (- 5,3 %) et l’industrie métallurgique et manufacturière (- 4,9 %) ne sont pas (encore) revenus au niveau d’avant la crise. Les entreprises ont conclu de nouveaux contrats de travail surtout ces six derniers mois, ce qui représente une hausse de 4,3 %.
En 2021, l’emploi a déjà augmenté de 4,3 %
L’impact négatif de la crise du coronavirus sur l’emploi en Belgique semble être de l’histoire ancienne. Ce dernier a en effet augmenté de 1,4 % en moyenne par rapport à janvier 2020. Cette croissance s’est principalement produite ces six derniers mois : l’emploi a progressé de 4,3 % au cours de la première moitié de 2021.
Laura Couchard, conseillère juridique chez Acerta, explique : « Il est étonnant de constater que l’emploi est déjà plus élevé qu’avant la crise du coronavirus, et ce dans tous les secteurs en moyenne. Autrement dit, les entreprises engagent à nouveau et la création d’emploi en juin est déjà supérieure à celle d’avant la crise. Les mesures de soutien du gouvernement ont sans aucun doute aidé les entreprises à traverser cette période difficile et les licenciements ont été contenus (du moins dans la plupart des entreprises). Depuis janvier, 4,3 % d’emplois supplémentaires ont même déjà été créés par rapport à janvier 2020. »
Le secteur de la construction (+ 4,1 %) et le secteur alimentaire (+ 3 %) ont poursuivi leur croissance pendant la crise du coronavirus
Deux secteurs ont continué à créer plus d’emplois tout au long de la crise : le secteur de la construction (+ 4,1 %) et le secteur alimentaire (+ 3 %). En juin 2021, presque tous les secteurs comptaient plus de personnel qu’en janvier 2020. Seuls le secteur de l’horeca (- 5,3 %) et l’industrie métallurgique et manufacturière (- 4,9 %) n’ont pas encore atteint leur niveau d’effectifs d’avant la crise et encore moins créé d’emplois supplémentaires.
Illustration 1 : évolution de l’emploi par secteur par rapport à janvier 2020
Les petits employeurs rattrapent leur retard : l’emploi en hausse de 7,9 %
Les entreprises de moins de 20 travailleurs sont passées par des montagnes russes. En juin 2020, elles comptaient encore plus de personnel qu’avant la crise du coronavirus (+ 3,7 %). Six mois plus tard, en janvier 2021, l’emploi a de nouveau fortement chuté (- 6,2 %). Dans l’intervalle, elles ont rattrapé leur retard : elles ont non seulement remonté la pente, mais emploient également 7,9 % de personnel de plus qu’avant la crise.
Laura Couchard indique : « Les petites entreprises ont ressenti plus rapidement l’impact de la crise du coronavirus. Elles disposent souvent d’un tampon (financier) moins important pour absorber les dommages et doivent donc réagir et prendre des décisions plus vite. »
Illustration 2 : évolution de l’emploi par rapport à janvier 2020 par taille d’entreprise
Le gouvernement remanie les mesures de soutien : de la stabilité à la croissance de l’emploi
Si le gouvernement a lancé une série de mesures de soutien destinées aux entreprises afin qu’elles puissent garder la tête hors de l’eau – pensez au système du chômage temporaire – il encourage également la croissance de l’emploi.
Laura Couchard précise : « Dans un premier temps, le gouvernement a misé sur la “survie” des organisations et la stabilité de l’emploi. Pour les secteurs particulièrement touchés, notamment l’hôtellerie, l’événementiel et les voyages, le gouvernement a même tenté de maintenir l’emploi en octroyant des réductions de cotisations de sécurité sociale, à condition toutefois que ces entreprises conservent leur personnel actuel et investissent dans sa formation. Dans l’intervalle, une “réduction de relance” a été annoncée pour le troisième trimestre et pour tous les secteurs, moyennant une réduction du chômage temporaire ou la création de nouveaux emplois. L’accent n’est donc plus seulement mis sur la stabilité de l’emploi, mais aussi sur sa croissance. »
À propos des chiffres
Cette analyse est basée sur les données réelles de plus de 30 000 employeurs du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Elle identifie (l’évolution de) l’emploi sur la base des mesures effectuées au 31 janvier 2020, 30 juin 2020, 31 janvier 2021 et 30 juin 2021 et se rapporte aux contrats à durée déterminée et indéterminée.
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