Le secteur de l’informatique est celui qui connaît la plus grande croissance en matière d’emploi pendant la crise du coronavirus
L’horeca et la culture présentent les pires diminutions d’effectifs
Bruxelles, le 3 février 2021 – Malgré la pandémie de coronavirus, le personnel occupé a augmenté dans certains secteurs en 2020. Ce sont surtout les entreprises des secteurs informatique (+4,2 %), agricole et horticole (+4,1 %) et des professions libérales (+2,4 %) qui emploient davantage de personnes qu’un an auparavant. L’horeca (-16,4 %) ainsi que les secteurs de la culture (-11,7 %) et de l’intérim (-9,8 %) enregistrent les baisses les plus importantes. C’est ce qui ressort du tableau de bord coronavirus de l’entreprise de services RH ACERTA sur la base des données de 27 000 entreprises.
Croissance dans l’informatique, l’agriculture et l’horticulture, et les professions libérales
Bien que de nombreuses entreprises aient essuyé de sérieux revers en raison de la pandémie de coronavirus, il y a également des entreprises qui ont recruté au cours de cette période. De nouveaux travailleurs sont essentiellement venus grossir les rangs des secteurs informatique (+4,2 %), agricole (+4,1 %) et des professions libérales (+2,4 %) l’an dernier. Pour ce calcul, Acerta se base sur le nombre de contrats de travail à durée déterminée et indéterminée signés dans 27 000 entreprises. Les entreprises actives dans le « transport et le stockage » (+2,2 %) et la construction (+1,5 %) complètent le top cinq.
Olivier Marcq, juriste chez Acerta, déclare : « L’année du coronavirus a été difficile pour de nombreuses entreprises. Il y a cependant également des secteurs qui ont procédé à des recrutements supplémentaires en 2020, comme celui de l’informatique qui a été boosté puisque bon nombre de sociétés ont étendu (voire lancé) leurs canaux numériques. Le secteur ‘agricole et horticole’ a également connu une croissance de son personnel, mais il s’agit ici surtout de contrats de travail temporaires. Les différentes mesures prises par le gouvernement pour limiter les conséquences de la pandémie de coronavirus sur la production alimentaire expliquent probablement cette augmentation : d’une part, le nombre de jours de travail saisonnier a été doublé et d’autre part, les personnes au chômage temporaire et en RCC (régime de chômage avec complément d'entreprise) ont bénéficié de la possibilité de combiner le travail en tant que saisonnier dans ce secteur au maintien de l’allocation. »
Figure 1 : Secteurs qui ont enregistré la plus forte croissance en 2020 en matière de personnel occupé
L’horeca et la culture sont les grands perdants
Pas de surprise au niveau des diminutions : l’horeca présente la récession la plus forte avec une réduction des effectifs de 16,4 % et il est suivi par les secteurs de la culture (-11,7 %) et de l’intérim (-9,8 %). Olivier Marcq poursuit : « Il n’y a absolument rien de surprenant à ce que le secteur de l’horeca soit le plus impacté par la pandémie de coronavirus. À première vue, nous ne constatons pas de différences significatives entre les différentes régions. Nous remarquons cependant que la Flandre occidentale est la zone où la baisse en pourcentage est la plus importante. Cela n’est pas totalement illogique, car l’horeca à la côte belge dépend davantage du travail flexible saisonnier, qui a été fortement restreint en raison du coronavirus. La diminution observée dans ce secteur concerne surtout les travailleurs flexi-jobs et les jobs étudiants. Les travailleurs fixes sont généralement mis au chômage temporaire et conservent donc leur contrat de travail. »
Figure 2 : Secteurs qui ont enregistré la plus forte baisse en 2020 en matière de personnel occupé
Olivier Marcq conclut : « La crise du coronavirus fait mal à de nombreuses entreprises. Néanmoins, des solutions existent, comme l’occupation temporaire de travailleurs auprès d’un autre employeur. L’employeur conserve ainsi ses collaborateurs talentueux, ces derniers se voient offrir un nouveau défi temporaire et vivent une nouvelle expérience, et l’entreprise peut rapidement refonctionner à plein régime en comptant sur la totalité de son personnel en cas de meilleures perspectives. Acerta dispose d’ailleurs d’une plateforme, appelée “Bridge”, sur laquelle peuvent s’inscrire des entreprises qui souhaitent prêter temporairement leur personnel ou qui ont besoin de main-d’œuvre supplémentaire à un moment donné. »
À propos des chiffres
Cette analyse menée par le biais du tableau de bord coronavirus est basée sur les données de 27 000 employeurs qui étaient affiliés auprès du Secrétariat social d’Acerta ces deux dernières années (2019 et 2020). Ce tableau de bord répertorie les évolutions en matière de croissance du personnel occupé, de chômage économique et de faillites et de cessations. Pour cette analyse, Acerta s’est basée sur les contrats de travail à durée déterminée et indéterminée actifs.
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