Grand potentiel pour le compte formation individuel
Un quart des travailleurs financent eux-mêmes leurs formations
Bruxelles, le 20 novembre 2020 – Le gouvernement fédéral veut se pencher sur un compte formation individuel qui permettrait aux Belges travaillant à temps plein d’avoir, à terme, droit à cinq jours de formation par an en moyenne. Selon l’entreprise de services RH Acerta et sur base d’un sondage mené auprès de 2000 Belges actifs, le potentiel de ce projet est énorme. Six travailleurs sur dix dans notre pays sont autorisés par leur employeur à suivre des formations en lien avec leur fonction actuelle. Et un quart (24 %) des Belges actifs financent eux-mêmes ces formations. « Il est important de créer un système permettant à tous les Belges de bénéficier d’une formation continue sur le lieu de travail ou à domicile tout en respectant les mesures de lutte contre le coronavirus », estime Acerta.
L’accord gouvernemental du gouvernement fédéral belge fait à nouveau mention d’un « compte formation individuel » en ce qui concerne le volet travail et formation. Les travailleurs auront en moyenne droit à cinq jours de formation par an, sauf s’ils travaillent dans une petite entreprise. L’approche est particulièrement positive : il s’agit d’une rétribution pour les employeurs qui encouragent les formations et proposent à leurs travailleurs de suivre plus d’heures de formation que les heures annuelles règlementaires.
Gros potentiel pour le compte formation individuel
Selon un sondage d’Acerta auprès des travailleurs belges, le potentiel de ce projet de compte formation individuel est grand. Seulement six travailleurs sur dix (61 %) dans notre pays ont pu suivre une formation en lien avec leur fonction actuelle cette année.
Plus la formation s’éloigne de la fonction du travailleur ou de l’entreprise, plus l’accès en est réduit. 46 % des travailleurs ont eu l’occasion de suivre une formation liée à une autre fonction que la leur au sein de l’entreprise tandis que 27 % ont eu accès à des formations qui ne sont ni liées à leur fonction ni à l’entreprise.
Figure 1 : Les travailleurs à propos des formations
1 travailleur sur 4 finance lui-même ses formations
Encore plus frappant : un quart des Belges (24 %) financent eux-mêmes leurs formations. Un travailleur sur cinq indique également qu’il souhaite utiliser son plan cafétéria pour financer des formations. Les Belges en soif d’apprentissage aimeraient toutefois recevoir quelque chose en échange : 70 % des travailleurs interrogés aimeraient que leurs efforts de formation soient récompensés par leur employeur.
Benoît Caufriez, Director Acerta Consult, déclare : « Reste à savoir quelle sera l’influence du coronavirus sur le désir de formation des travailleurs. Nous savons que de nombreuses personnes s’affairent à se former, car elles savent que le coronavirus peut mettre leur emploi en péril. Plusieurs formations se donneront probablement de nouveau en présentiel sur le lieu de travail l’année prochaine. Les télétravailleurs peuvent également suivre leurs formations derrière leur écran d’ordinateur, grâce à des webinaires ou à des présentations en ligne par exemple. Dans le cadre de la formation continue, un travailleur peut également aller travailler ailleurs temporairement pour gagner en expérience dans un autre environnement. »
Figure 2 : Facteur que les travailleurs souhaitent déterminant pour une augmentation salariale
À propos des chiffres
Les données sont issues de l’enquête biennale à grande échelle qu’ACERTA fait réaliser par le bureau d’enquête Indiville auprès de 2072 travailleurs. Cela constitue un échantillon représentatif du marché du travail sur la base des chiffres les plus récents de Statbel. Cette enquête est le pendant de l’enquête biennale d’Acerta auprès des employeurs en 2019 et s’est déroulée du 1er au 21 septembre 2020.
Des questions en tant que journaliste ?
Veuillez contacter Acerta – Sylva De Craecker