Déplacements domicile-lieu de travail : une nouvelle hausse des voitures de société
18 % combinent la voiture avec le vélo ou les transports en commun
Bruxelles, le 5 mars 2020 – La voiture reste de loin le moyen de transport le plus populaire pour les déplacements domicile-lieu de travail des travailleurs belges du secteur privé. 77,5 % des déplacements domicile-lieu de travail sont effectués en voiture. 61,6 % se rendent même toujours au travail en voiture. Le pourcentage de travailleurs disposant d’une voiture de société est également à nouveau en hausse. Élément remarquable : c’est en partie dû au fait que plus de femmes bénéficient d’une voiture de société (+ 8,5 % en un an). La bonne nouvelle, c’est que la combinaison des modes de transport continue de gagner du terrain. C’est surtout le vélo qui est combiné avec la voiture : 15 % le font. Ce sont les principales conclusions du cinquième baromètre de mobilité annuel du prestataire de services RH Acerta.
Autres conclusions frappantes du baromètre de mobilité :
- Si la voiture de société était encore au point mort en 2018, 2019 a vu une légère hausse des employés qui bénéficiaient d’une voiture de société, à savoir 20,6 % contre 19,6 % des employés.
- Le travailleur belge du secteur privé continue d’opter pour la voiture pour se rendre au travail. 61,6 % se déplacent toujours en voiture pour aller au travail, 15,9 % utilisent aussi d’autres moyens de transport.
- Dans l’ensemble, les travailleurs optent plus souvent pour une solution de mobilité combinée, en particulier la voiture avec un autre moyen de transport, le plus souvent le vélo : 15 % combinent la voiture et le vélo pour les déplacements domicile-lieu de travail.
- Le pourcentage de ceux qui optent exclusivement pour le vélo stagne à 14,1 %. En 2019, 30,5 % se sont rendus non pas toujours, mais tout de même régulièrement au travail à vélo. C’est une hausse de 15,7 % par rapport à 2018.
- Les transports en commun stagnent toujours avec 8,3 % d’usagers réguliers en 2019.
- En 2019, la distance moyenne parcourue par un travailleur entre son domicile et son lieu de travail reste d’environ 19 km, mais chaque année quelques mètres supplémentaires s’y ajoutent.
Figure 1: évolution des déplacements domicile-lieu de travail 2019 versus 2018 – combinaisons comprises
La voiture est la plus populaire, 15 % la combinent avec le vélo
La voiture reste le moyen de transport le plus populaire pour les déplacements domicile-lieu de travail. Le pourcentage de travailleurs ayant utilisé la voiture pour une partie du trajet en 2019 était de 77,5 %. 61,6 % se rendent quotidiennement au travail en voiture. C’est encore une grande majorité, mais un peu moins que les 65 % qui ne juraient que par la voiture en 2018, pourcentage qui était déjà en baisse à ce moment-là. De plus en plus de travailleurs choisissent de ne plus utiliser exclusivement la voiture pour les déplacements domicile-lieu de travail. Les circonstances déterminent s’ils utiliseront la voiture ou un autre moyen de transport pour se rendre au travail. Par exemple, les prévisions météorologiques, le fait que les courses devront encore être faites ou non ou qu’il faut aller chercher les enfants à l’école détermineront si la voiture sera utilisée ou si une alternative sera choisie. Certains les combinent au sein d’un même trajet : ils emportent par exemple leur vélo (pliant) et parcourent à vélo les derniers kilomètres entre un parking facilement accessible et leur travail. Le vélo est le moyen de transport qui est le plus souvent combiné avec la voiture. En 2019, 15 % des travailleurs combinaient régulièrement la voiture et le vélo.
La voiture de société à nouveau en hausse après un an de statu quo
La popularité de la voiture est bien sûr liée à celle de la voiture de société qui a à nouveau légèrement augmenté en 2019 : si 19,6 % des employés conduisaient une voiture de société en 2018, ils étaient à nouveau 20,6 % en 2019. Benoît Caufriez, Director Acerta Consult explique : « Lors de l’édition précédente de notre baromètre de mobilité, la nouvelle était la stagnation de la popularité de la voiture de société. En 2019, elles sont toutefois à nouveau en hausse. L’augmentation a principalement lieu chez les employées qui bénéficient encore toujours moins souvent d’une voiture de société que leurs collègues masculins. En 2019, le pourcentage d’employées bénéficiant d’une voiture de société a augmenté de 8,5 %. 11,5 % des employées bénéficiaient d’une voiture de société en 2019. On a beau dire, la voiture de société n’est peut-être plus l’élément salarial ultime, mais elle ne peut pas être ignorée. Et ce n’est peut-être pas nécessaire si les voitures deviennent plus écologiques et que les travailleurs continuent à opter consciemment pour les combinaisons. En 2019, nous avons également vu que les alternatives proposées par le gouvernement sous la forme d’une allocation de mobilité (qui a depuis été déclarée inconstitutionnelle) et le budget mobilité ne sont pas encore une réussite. »
Près d’un travailleur sur trois se rend régulièrement au travail à vélo
En 2019, 30,5 % des travailleurs ont régulièrement opté pour le vélo, soit une augmentation de 15,7 % par rapport à 2018. Cette nouvelle hausse confirme la progression du vélo pour le trajet domicile-lieu de travail, une progression qui avait déjà débuté en 2011. Le pourcentage de travailleurs qui ne jurent que par le vélo s’élève à 14,1 %. Ce chiffre reste semblable à celui de 2018. Benoît Caufriez déclare : « Nous constatons que le vélo de société (électrique) est presque devenu une option standard dans les plans cafétéria que les entreprises proposent à leur personnel. Le plan cafétéria permet aux travailleurs d’adapter leur rémunération à leurs besoins en y consacrant une partie de leur salaire futur. La mobilité est généralement un élément important de ces plans. En outre, de nombreuses entreprises offrent à leurs ouvriers et employés la possibilité d’échanger une partie de leur salaire futur contre la mise à disposition d’un vélo de société (électrique) en dehors du cadre d’un plan cafétéria. La combinaison des modes de mobilité est également stimulée par le gouvernement, entre autres en investissant dans une infrastructure plus sûre et plus étendue. »
Pas d’augmentation supplémentaire pour le train-tram-bus pour les déplacements domicile-lieu de travail dans le secteur privé
Le Baromètre de mobilité d’Acerta avait noté pour 2018 une nette augmentation de la part des transports en commun dans les déplacements domicile-lieu de travail, mais avait également souligné la part modeste du train-tram-bus. En 2019, nous faisons le même constat : l’utilisation des transports en commun par les travailleurs du secteur privé ne connaît qu’une légère hausse par rapport à 2018 (+ 3,4 %). Le pourcentage de travailleurs ayant opté pour le train-tram-bus n’était que de 8,3 %. Cette moyenne cache évidemment de grandes différences. Par exemple, dans une entreprise ayant une bonne offre de transports en commun et où les heures de bureau normales s’appliquent, l’utilisation des transports en commun représentera une part beaucoup plus importante.
Figure 2: Répartition des différentes solutions de mobilité (2019)
La distance entre le domicile et le lieu de travail reste quasi la même au fil des ans : 19 km
Les Belges travaillent encore toujours en moyenne à 19 km de leur domicile. Cette moyenne ne semble pas évoluer de façon spectaculaire. Si nous comparons par rapport à il y a cinq ans (2014), le travailleur habitait en moyenne à 18,6 km, contre 19,4 km en 2019. La distance moyenne augmente donc chaque année de quelques mètres. Benoît Caufriez déclare : « En 2018 et 2019, nous avons constaté une croissance importante de l’occupation. Cette croissance n’a pas non plus eu d’influence notable sur la distance parcourue par les travailleurs entre leur domicile et leur lieu de travail. De plus en plus de travailleurs ont la possibilité de travailler régulièrement depuis leur domicile ou peuvent adapter un peu leur horaire de travail. Cela leur permet également d’éviter les embouteillages. En conséquence, la distance entre le domicile et le lieu de travail est interprétée de manière différente, plus relative. Les employeurs qui sont en mesure de permettre à leurs travailleurs d’être moins dépendants du temps et du lieu de travail en récolteront les fruits, car ils seront plus attrayants pour leurs travailleurs actuels et pour les candidats. Leurs forces de rétention et de recrutement ne s’en porteront que mieux. »
À propos de l’étude
Les données recueillies sont basées sur les données salariales réelles des travailleurs en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Les données ont été recueillies via le Baromètre de mobilité Acerta entre 2018 et 2019, et donnent un rendu représentatif de la population active belge. Acerta exécute des mesures sur base trimestrielle.
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Veuillez contacter Acerta – Sylva De Craecker